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LES LARMES DU CAMBODGE

L'histoire d'un auto-génocide




Renseignements



Fiche technique


AUTEUR : Elisabeth BECKER
EDITEUR : Presses de la Cité - France
COLLECTION : "Documents"
DATE PARUTION : 1986
NOMBRE DE PAGES : 464p
ISBN : 2-258-02162-6
TITRE ORIGINAL : When the war was over
TRADUCTRICE : Jacques MARTINACHE

Résumé

  • 17 avril 1975, les habitants de Phnom Penh, capitale de la République Khmère vaincue, découvrent avec surprise et curiosité l'armée de jeunes soldats graves et disciplinés qui entrent dans la ville.
    Ces hommes ne peuvent être pire que les troupes des officiers corrompus et incapables de Lon Nol, le dictateur en fuite...
    Pourtant, dès le lendemain, le pays commence à basculer dans l'horreur.
    Appliquant leur "logique révolutionnaire", les khmers rouges évacuent les villes, transformant les campagnes en un immense goulag et entreprennent un véritable génocide qui saignera à blanc leur propre peuple. Pourquoi ?

  • Elisabeth BECKER apporte les clefs qui permettent de comprendre cet évènement exorbitant, unique dans l'histoire.
    Journaliste au Washington Post, elle fut l'un des deux seuls reporters occidentaux qui purent voir, de l'intérieur, le Cambodge de Pol Pot.
    Au cours des 7 années passées à préparer puis à rédiger cet ouvrage, elle a retrouvé des pièces d'archives uniques dans les caves des centres de tortures khmers rouges, interviewé des personnages-clefs de la tragédie cambodgienne, notamment Pol Pot lui-même.
    A la fois récit journalistique - rassemblant interviews et témoignages - et analyse d'historien, son livre est un document exceptionnel.
    .


  • Table des matières


    - p15 : "Ceux qui suivaient à distance"
    - p39 : La naissance du Cambodge moderne
    - p77 : Le chemin de la trahison
    - p121 : Le crocodile blanc
    - p165 : L'ultime révolution
    - p207 : Le règne de la terreur
    - p259 : "Respectés et bien-aimés camarades"
    - p287 : Le tigre et le crocodile
    - p321 : Les habitudes de guerre
    - p357 : La fin du silence
    - p391 : Retour à Phnom Penh
    - p421 : La guerre pour le Cambodge

    - p449 : Annexe sur les documents de Tuol Sleng
    - p455 : Brève chronologie


    Citation et extraits

  • - " C'est un chose de souffrir pour vivre, une autre de souffrir pour mourir. Je décidai d'attendre deux ans : si rien n'avait changé d'ici là, je me suiciderai". / Mey KOMPHOT, juillet 1975.

  • - " L'un des aspect les plus terrifiant du mouvement khmer rouge, c'est l'intention que recouvrait sa folie.
    Une grande partie des destruction causées par la révolution fut faite au nom de l'avenir, du moins la façon dont les khmers rouges voyaient l'avenir dans des pays se prétendant modernes.

    Au nom de l'efficacité et de la productivité, ils abolirent la vie de famille, la vie privée, les rythme de la vie à la campagne et instituèrent un système de camps de travail à travers tout le pays.
    La plus effroyable des fables futuristes se réalisa dans un pays rural du tiers monde, non dans le monde industrialisé". / E. Becker, p12.

  • - " Une malédiction particulière semblait affiger les khmers : les sources de leur violence n'étaient jamais taries ; simplement recouvertes, elles croupissaient sous une dépendance croissante à l'égard de la magie et de la superstition.
    Pendant la guerre de 1970-1975, les films les plus populaires racontaient des intrigues historiques où les rois d'Angkor décapitaient leurs ennemis et pratiquaient l'occultisme.

    La fameuse douceur khmère fut, pendant cette guerre, moins un signe de mansuétude que de passivité. Le monde extérieur devenant incontrôlable, les Cambodgiens se réfugiaient dans un monde intérieur animiste, peuplé d'esprits, un royaume exotique où charmes et amulettes apportaient le réconfort face à des catastrophes incompréhensibles.

    Mais lorsque la réalité de la politique internationale et de la guerre fit surface, la réaction fut violente.
    Quand les révolutionnaires de Pol Pot arrivèrent, les habitants de Phnom Penh les trouvèrent " noirs" et ces hommes "noirs" choisirent comme victimes les citoyens "blancs comme jade" de la ville". / E. Becker, p79-80.


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  • CV : Christophe Vallantin-Dulac