Angkor et le Pays khmer
M. Claude JACQUES
Directeur d'études à l'E.P.H.E. (IV section)
Le Pays khmer avant Angkor - mercredi 24 février 1999 14h
Angkor, du début du IX à Angkor Vat - mercredi 3 mars 1999
14h
Angkor Thom : nouvelles perspectives sur sa vie et sa longévité -
mercredi 10 mars 1999 14h
On ne sait guère comment, ni à quel point, le Pays khmer
fut "indianisé" au début de l'ère chrétienne.
Un premier royaume que les Chinois appellent le Funan, émerge vers
le III siècle mais il n'était que le plus puissant d'une multitude d'autres oubliés. Les premières inscriptions apparaissent au VI siècle et font connalitre au VII siècle deux rois principaux, qui ont exercé momentanément leur hégémonie sur le Pays khmer.
Bien que le plus souvent morcelé, le pays produit
alors bien des chefs-d'oeuvre dans le domaine de l'art. En 802, le roi Jayavarman II se fait consacrer "roi des rois khmers" dans la région d'Angkor, après une rapide conquête, inaugurant ainsi la période angkorienne. A la fin du siècle, les rois des rois s'installent dans ce que l'on appelle Angkor, changeant régulièrement l'emplacement de leurs capitales, construites sur un modèle toujours semblable, avec en son centre le fameux temple-montagne.
Ainsi se succèdent les temples de Bakong, du Phnom Bakheng, de Koh Ker (celui-là en dehors d'Angkor), de Pré Rup, de Ta Kéo, de Phimeanakas,
de Baphuon, et enfin d'Angkor Vat, le chef-d'oeuvre. Angkor Thom fut la demière capitale ; véritable forteresse, elle ne sera pas déplacée et durera jusqu'à la fin du royaume d'Angkor, sans doute plus tardive que ce qu'on en a dit jusqu'à présent.
Mais elle vivra bien des vicissitudes, auxquelles on n'a pas apporté une attention suffisante rendant difficile son interprétation et celle de ses temples, en particulier celle de son temple central, le Bayon.
Puis viendra le sommeil, et sa découverte enfin par les yeux éblouis
des Occidentaux, ce qui sera l'occasion d'une nouvelle aventure, qui n'est pas terminée.
Les grandes religions asiatiques
M. Didier TROCK
Le bouddhisme, son expansion et sa diversification
Jeudi 25 mars 1999 14h
Les grands courants spirituels de l'Inde et de l'Extrême-Orient sont souvent difficiles à aborder. Le foisonnement des divinités, l'aspect étrange qu'elles présentent à nos yeux d'Occidentaux et la multiplicité des formes de dévotion ne laissent pas de nous dérouter. La naissance de ces religions et des courants de pensée qu'elles traduisent est contemporaine de celle des premières structures organisées en Inde ou en Chine. Ces courants étaient, à l'origine, en adéquation avec les modes de vies ancestraux,
puis se transformèrent selon des voies multiples, codifiant et soutenant, ou, au contraire, s'opposant à l'évolution politique et sociale.
Pour mieux comprendre ces évolutions, plutôt que de se
perdre dans le dédale de panthéons complexes, ce cycle de conférences vous propose de retrouver les origines lointaines de ces religions et de les replacer dans le contexte de l'évolution des civilisations qui présidèrent à leur développement, leur évolution et leur diversification.